Le réveil de la nature (texte)


Un matin de printemps, après plusieurs mois d’absence, des fées bienfaisantes sont revenues dans notre pays et elles ont gentiment effleuré nos régions de leur baguette magique; de toutes parts sont aussitôt apparues des créatures nouvelles, des êtres vivants.  Imaginons-nous ces jeunes êtres en train de se frotter les yeux et de se demander : «Que s’est-il donc passé depuis hier soir? »  En effet, lorsqu’ils étaient allés se coucher, les arbres se dépouillaient follement de leur feuillage et les dernières plantes luttaient avec lassitude contre les vents froids et les pluies continuelles de l’automne.

Et ce matin, tout cela est transformé.  Les bourgeons s’ouvrent et les prairies reverdissent rapidement; les oiseaux, si tristes naguère, prennent maintenant plaisir à confier leur nouvelle chanson à la brise légère.  Oui, que s’est-il dont passé depuis que l’écureuil et l’ours se sont endormis, hier soir?  Eh bien!  ce qui est arrivé, c’est que leur nuit a duré cinq, six, sept longs mois.

Depuis qu’ils se sont pelotonnés dans leur cachette bien chaude, pensant se réveiller le lendemain comme à l’ordinaire, la terre a tourné bien des fois, le monde a longtemps marché; les vents de l’hiver ont emporté les derniers lambeaux de l’automne, les tempêtes et les rafales de décembre ont balayé la terre, les froids persistants de janvier ont durci le sol et la neige l’a blanchi comme du duvet.  Et maintenant, voilà que les beaux jours reviennent; un soleil radieux inonde la terre de ses rayons bienfaisants; il dissipe les nuages du ciel maussade, il met le rigoureux hiver en fuite et répare ses méfaits; il rappelle peu à peu les hommes, les bêtes et les plantes à la vie et au travail.

Auteur???  je l’ignore.

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Un matin de printemps

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