Journal quotidien / je réponds – refus d’un conjoint


Bon jeudi tout le monde!  Une autre belle journée de classe-maison chez nous!

Je mentionne «belle journée» mais j’avoue ne jamais savoir à l’avance si elle sera plaisante ou non.  C’est toujours une surprise d’une journée à l’autre!

Voici ce que j’ai prévu aujourd’hui :

  • Routine du matin : toujours la même puisqu’elle reste TRÈS EFFICACE chez nous.  Dictée de mots, dictée d’une phrase, analyse de cette phrase, etc.
  • Français : Hier, nous avons pris beaucoup de temps en étude de la langue et en écriture.  J’ai longuement discuté avec mon fils-3 de la structure d’un texte comme celui que j’attendais de lui.  Il hésite encore à écrire spontanément.  Il semble toujours vivre le syndrome de la page blanche au départ par peur de ne pas écrire son texte de la bonne manière.  Je lui ai donc donné une certaine marche à suivre, un léger cadre, pour le diriger.  Ce fut suffisant pour qu’il écrive un texte simple, mais bien écrit.  Comme tout ça prend de temps…  je n’ai pas fait cette période hier.  Je propose deux périodes de 40 minutes ce matin en français puisque j’aimerais avancer la matière passablement.
  • Mathématique : Chacun poursuit son programme.  Chacun débute une nouvelle section d’ailleurs.
  • Anglais : Chacun poursuit son programme.  Un peu de grammaire pour fils-3, une petite situation d’écriture pour fils-4
  • Lecture : Chacun avance son roman.
  • Histoire : pour fils-3  et Géographie : pour fils-4

Je réponds

«Ton conjoint n’a jamais été réticent à faire l’école à la maison?  Le mien ne veut rien savoir, que ferais-tu pour le convaincre?»

Comme notre décision de faire l’école-maison est un peu atypique, mon conjoint a été d’accord dès le départ avec l’aventure…  (avec quelques réticences naturellement). Par contre, quelques années plus tard, le doute est venu le titiller pendant quelques temps.  Il s’est mis à douter de ce choix…  Puis, il a, comme moi, lâchez-prise…  Nous ne ferons pas pire qu’une école régulière.

J’ai découvert avec le temps qu’on devrait y penser «sérieusement» avant de se lancer dans cette aventure.  Tout semble tellement fantastique, lorsqu’on lit les autres, qu’on oublie qu’au quotidien voir à travers des lunettes roses est assez loin de la réalité!

«Avoir des réticences» devant un tel choix de vie est «SAIN» à mon avis.  C’est toute une aventure de faire l’école à la maison!

Pour convaincre quelqu’un, il faut le connaître et savoir éliminer chacune des ses appréhensions.

Connaissez-vous les raisons de son refus?

Quelles sont ses réticences?

Plusieurs mamans et même quelques papas m’ont écrit au fils du temps, voici quelques réticences :

  • L’aspect légal est très important pour plusieurs…  surtout les papas.  Une fois qu’on a clairement démontré qu’il est possible de faire l’école-maison, et légal en plus, plusieurs papas sont déjà réconfortés 😉
  • Plusieurs choisissent de faire l’école-maison parce qu’à l’école cela ne se passe pas bien…  mais…  est-ce que ce sera mieux chez nous?  Plusieurs difficultés à l’école demeureront à la maison…   maman sera en mesure d’y faire face?
  • Plusieurs parents/enfants vivent en permanence des tensions…  ouf…  crises d’opposition, refus continuel, mésentente sur toutes sortes de choses,…  Comment l’école-maison s’insèrera dans tout ça?  Comment croire que l’école-maison se passera facilement à travers ce brouillard?
  • Un père m’a écrit ceci : « ma femme est complètement désorganisée, continuellement.  Elle est fantastique, mais la gestion d’une maison et des enfants…  hum… c’est pas trop son fort.  Comment je peux croire qu’elle pourra organiser un horaire et s’en tenir?»
  • Une mère m’a écrit dernièrement : « C’est certain que mon mari ne peut pas croire que je serai capable de tenir les enfants assis en classe parce que j’y arrive pas au repas ou ailleurs.  Les enfants ne m’écoutent jamais.»  Pas rassurant pour un papa ça!
  • Un autre mentionne que sa femme n’a qu’un secondaire 2 (4e collège) et que leur fils est en secondaire 3.
  • Est-ce possible d’avoir un DES même en faisant l’école à la maison?
  • Les fameuses «amitiés»…  comment vivre sans?
  • La compétition entre les élèves…  seul, on ne compétitionne avec personne.  Dans la vie, on doit «se battre» continuellement pour trouver une place.  À la maison, il n’apprendra pas à se défendre ou à prendre sa place en jouant du coude.
  • À la maison, il n’apprendra pas à «choisir» entre faire une chose bien ou non.  Si on ne te présente jamais de drogue, tu ne seras pas confronté à ce choix.  Tu ne développeras pas la capacité de repousser de telles demandes.
  • J’ai reçu beaucoup de questions sur le DES et la possibilité d’aller à l’université ensuite…  c’est un point important pour plusieurs.
  • Le regard des autres…  ça aussi, c’est un point qui dérange plusieurs papas…  et mamans.
  • Le doute sur les compétences de la mère.
  • Un père m’a même dit : «Où mon fils apprendra-t-il à se défendre? Il faut savoir utiliser ses poings parfois!»
  • etc.  etc.  etc.

 

Personnellement, je ne débuterais pas une aventure pareille sans l’appui du conjoint… c’est trop important.  Il vous arrivera d’être déprimée, découragée, démoralisée,…  qui pourra vous rappelez les raisons de votre décision de départ?  Dès qu’il y aura un pépin, et cela arrivera soyez-en certaine, il vous rappellera qu’il n’était pas d’accord et qu’il avait raison de douter.

Exprimez clairement les raisons de votre désir de faire l’école-maison.  Enlevez vos lunettes roses devant lui…  puisque ce n’est probablement pas ce qu’il veut entendre.  Il a besoin d’arguments solides, clairs, précis…  Vous devriez même mentionner les points négatifs que vous appréhendez!  Nous avons tendance à essayer de rendre les choses plus belles, plus merveilleuses, plus…  plus…  pour tenter de séduire, mais dans ce cas-ci, ce n’est pas bien servir la cause!

Et le temps…  permet souvent de belles réussites.

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