Journal quotidien


Je suis en train de faire le ménage de mes vieux cahiers d’enfant…  Je trouve toutes sortes de trésors.

Par exemple, pour cette récitation, j’ai mérité 3 étoiles « or »…  WOW…  je devais être vraiment bonne puisque c’est la seule fois!  Cependant, je ne m’en rappelle même pas! hihihi 😉  J’imagine que pour les autres récitations j’étais plutôt mauvaise! hahaha

Du Dieu qui nous créa la clémence infinie,

Pour adoucir les maux de cette courte vie,

A placé parmi nous deux êtres bienfaisants,

De la terre à jamais aimables habitants,

Soutiens dans les travaux, trésors dans l’indigence:

L’un est le doux Sommeil, et l’autre est l’Espérance.

L’un, quand l’homme accablé sent de son faible corps

Les organes vaincus sans force et sans ressorts,

Vient par un calme heureux secourir la nature,

Et lui porter l’oubli des peines qu’elle endure;

L’autre anime nos coeurs, enflamme nos désirs,

Et, même en nous trompant, donne de vrais plaisirs.

Mais aux mortels chéris à qui le ciel l’envoie,

Elle n’inspire point une infidèle joie;

Elle apporte de Dieu la promesse et l’appui;

Elle est inébranlable et pure comme lui

(…)

Voltaire

En fouillant ici et là dans tous ces cahiers, j’ai découvert l’importance de conserver quelques cahiers pour mes enfants…  Éventuellement, ils feront comme moi…  sourire devant la candeur et l’innocence de leurs écrits.

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Bon dimanche tout le monde!

Jessie Wilcox Smith illustration #vintage #christmas #vintagechristmas
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Le cerisier ( texte )


« À quoi sert d’apprendre? Celui qui n’a pas été en classe vaut autant que celui qui a beaucoup étudié. Nous sommes ce que Dieu nous a faits; un peu plus ou un peu moins d’instruction ne nous change guère.»

Ainsi parlait un jeune paysan qui avait toujours fui l’école et qui essayait de justifier sa conduite. Il se plaisait â répéter :

« À quoi sert d’apprendre?

Le maître de la ferme où il travaillait lui donna une leçon que je vais vous raconter.

C’était à l’époque où on greffait les arbres fruitiers.

« Nicolas, dit-il, j’ai là un cerisier qui ne produit que de chétives cerises, aigres au goût; s’il donnait de bons fruits, je le conserverais. Je suis décidé à l’abattre.

  •  Maître, vous avez raison; cet arbre ne donnera jamais rien de bon.

  •  Jamais! En es-tu bien sûr? Si je le greffais? Essayons. »

Le cerisier fut greffé. Pendant l’opération qu’il voyait pour la première fois, le paysan secouait la tête d’un air d’incrédulité et en murmurant : « Un méchant arbre sera toujours un méchant arbre. »

Deux ans plus tard, le cerisier était couvert de cerises superbes, exquises de saveur.

« Il faut avouer qu’elles sont fameusement bonnes, s’écria Nicolas en les goûtant; et vous avez bien eu raison, notre maître, de ne pas arracher l’arbre.

  •  Mon garçon, te voilà pris. À quoi sert d’apprendre ? À quoi sert de greffer un sauvageon? L’instruction est pour l’homme ce que la greffe est pour la plante; elle le rend plus sociable, plus  intelligent de ses devoirs et de ses vrais intérêts; elle adoucit son caractère en élevant son coeur. »

Auteur inconnu

Si ce texte vous intéresse :

Le cerisier