Planification en français 3e année – CE2


J’ai choisi pour la prochaine semaine un conte…  tout en douceur.  Il aime encore ce genre de texte, alors j’en profite!

Textes de la semaine :

J’utilise un vieux texte du manuel « Contes de l’hiver » de Paul-Jacques Bonzon

Je l’ai divisé en 4 parties.

  • Jour 1 : p.24 à p.27 …que la terre était gelée!
  • Jour 2 : p.27 à p.31
  • Jour 3 : p.32 à p.35
  • Jour 4 : p.36 à la fin du conte.

***  Je n’ai pas le temps de tout recopier le texte… ouf c’est trop long.  Je vous invite à le lire en ligne.

Étude de la langue de la semaine :

  • Jour 1 : Le sujet du verbe
  • Jour 2 : vocabulaire du froid et de l’hiver
  • Jour 3 : la phrase interrogative
  • Jour 4 : le participe présent des verbes de 2e groupe.

Je place peu d’exercices car je préfère travailler les notions plusieurs fois durant l’année scolaire.  Par exemple, cette semaine 3 notions sur 4 ont déjà été vues déjà.  Ce sont quelques exercices pour simplement revoir les notions.

Poésie à mémoriser cette semaine :

Dans la nuit de l’hiver galope un grand homme blanc.

C’est un bonhomme de neige avec une pipe en bois,

Un grand bonhomme de neige poursuivi par le froid.

Il arrive au village.

Voyant de la lumière le voilà rassuré.

Dans une petite maison Il entre sans frapper,

Et pour se réchauffer,

S’assoit sur le poêle rouge, et d’un coup disparaît

Ne laissant que sa pipe au milieu d’une flaque d’eau,

Ne laissant que sa pipe et puis son vieux chapeau.

Jacques Prévert

Si cela vous intéresse, voici mon document de travail :

Pour le texte : « Contes de l’hiver » de Paul-Jacques Bonzon

planification semaine 23

***  Comme toujours…  je puise ici et là dans différentes ressources.

Planification français 5e année (cm2)


Voilà, ma prochaine semaine est déjà planifiée.

J’aime beaucoup cette façon de travailler.  Je vois d’ailleurs chez mon fils une grande amélioration.  Au fond, je ne répète jamais assez les mêmes choses tout le temps…  lire chaque jour à haute voix, écrire un peu tous les jours, revenir sur des notions d’étude de la langue continuellement…  Je l’ai bien vu au fil du temps, travailler une notion, une seule semaine par année n’est pas suffisant pour que la notion soit réellement intégrée… naturellement, pour les règles simples ça va, mais pas pour la conjugaison ou certaines notions en grammaire qui demandent d’être approfondies plusieurs fois avant d’être complètement maîtrisées.

J’aime l’idée de puiser différents manuels pour sélectionner des textes qui, pour le moment, plaisent énormément à mon fils-3.  Je sélectionne des textes pas trop longs, puisque nous les lisons tous à haute voix.  J’en profite pour travailler la fluidité, les liaisons, la ponctuation, etc…  Je peux, à travers la lecture à haute voix, m’assurer que la compréhension est réellement là.  J’en profite souvent pour lui demander de me trouver l’idée principale d’un paragraphe ici et là, les idées secondaires, le temps du récit, etc.  Lire avec l’enfant et « écouter » vraiment sa lecture donne un regard bien différent sur la réelle compréhension de la lecture faite par l’enfant.  Mon fils est en 5e année ( CM2 )… il DOIT avoir développer les bons outils pour comprendre réellement ce qu’il lit en tout temps.  Il est important, à ce niveau, que l’enfant soit déjà un assez bon lecteur.

Voici donc ma semaine de travail :

Dictée finale de la semaine :

« Comme elle était jolie la voiture de la mère Maurice, avec ses mignonnes chèvres barbues, toutes ruisselantes de grelots argentins!  Il fallait voir comme tout cela brillait : les cuivres étincelants comme de l’or; les petites chèvres avaient des crins doux comme de la soie. »

Textes de la semaine :

  • Jour 1 : C’est un sournois de Gabriel Maurière
  • Jour 2 : Deux et trois font cinq de Fernand Mery
  • Jour 3 : Le chat et la souris de Boris Vian
  • Jour 4 : L’araignée de Henri Troyat

***  je me garde un petit texte en réserve…  un texte en lecture pour le plaisir : La laitière et le pot au lait

Étude la langue :

*** Rien de nouveau cette semaine!  Je poursuis ma route dans la solidification des notions antérieures.  Je tiens à ce que la base soit bien installée!

  • Jour 1 : vocabulaire du texte
  • Jour 2 : le pluriel des adjectifs ( on solidifie cette vieille notion )
  • Jour 3 : le pluriel des adjectifs – 2 ( on solidifie cette vieille notion )
  • Jour 4 : verbe « envoyer » et « haïr » au présent, futur simple, passé composé et conditionnel présent ( Je lui demanderai de me conjuguer ces deux verbes oralement au départ et à l’écrit avant de faire les exercices )

Révision des règles suivantes cette semaine :

  • Adjectifs qualificatifs en -S, -X
  • Adjectifs en -EU, -EAU
  • Adjectifs en -AL
  • Verbe « haïr » et « envoyer » (-YER)

À l’écrit :

  • Jour 1 : exercice de recopie et un exercice d’écriture : « J’ai vu un/une… sur la ferme de mon grand-père.»
  • Jour 2 : raconter l’histoire en quelques phrases.
  • Jour 2 : Écrire un paragraphe : Mon petit lapin…
  • Jour 4 : Exercice d’écriture : « que penses-tu de chacun des personnages »
  • Jour 5 : Exercice d’écriture dirigée ( comparer avec plus… que ou moins… que )

Poésie à mémoriser cette semaine  :

À Danièle, ses parents

Avaient donné, pour sa fête

Un tout petit lapin blanc

Qui courait dans le parterre.

.

Un beau matin, Oh!…  Malheur!…

Jeannot avait disparu

Et, Danièle, tout en pleur…

Le cherchait dans l’avenue.

.

Il avait fui, le fripon

Et c’était chez des voisins

Qu’il faisait bonds après bonds;

Il se croyait bien malin…

Adrienne Messier

Si ma semaine de travail peut vous inspirer, la voici :

Textes de la semaine 23

Planification Semaine 23

***  Comme toujours…  des textes ici et là, des exercices ici et là…  sources multiples!

L’araignée ( texte – 5e année)


Voici mon dernier texte de la semaine prochaine…  il me fait sourire ce texte, et vous?

Élisabeth est une jeune parisienne en vacances à la campagne, chez des parents…

Elle allait s’avancer vers l’armoire, quand son coeur se crispa et ses jambes fléchirent. Muette d’horreur, elle considérait fixement le mur, en face d’elle. Dans ce désert de plâtre, une énorme araignée noire s’étalait comme une tache d’encre aux prolongements filiformes. Les poils mêmes de ses pattes se détachaient avec une netteté affreuse sur le fond blanc. Accroupie sur ses huit membres pliés, elle était prête à trotter, à bondir. Élisabeth sentit sur sa peau la galopade légère du monstre. Un frisson la chatouilla dans la région des reins. Elle poussa une clameur folle, se rua vers la porte, dévala les marches, et toujours hurlant, tomba dans les bras de tante Thérèse. Des figures inquiètes l’entourèrent. On la pressa de questions. Elle reprit son souffle et hoqueta:

 » Dans ma chambre…, une araignée…, une grosse araignée !…

– Ce n’est que ça ? dit tante Thérèse en riant. Il ne faut pas avoir peur des araignées. Tu n’es pas une mouche! Elles ne te feront pas de mal!

– Je ne veux pas remonter là-haut « , dit Élisabeth.

Elle tremblait. Elle claquait des dents.

 » Mon Dieu, que cette enfant est donc nerveuse !  » dit Ménou. Pépitou, téméraire malgré son grand âge, se dirigea vers le perron :

 » Je t’en débarrasserai en un clin d’oeil, moi, de ton araignée!  » L’oncle Julien, enflammé par l’exemple, lui emboîta le pas.

L’araignée était toujours là, immobile, noire, le corset reposant à l’aise dans le berceau des pattes écartées.

Pépitou se proposait de la tuer à coups de pantoufle, mais son gendre avait une autre idée :

« Si nous pouvions la capturer vivante, je la montrerais aux élèves à la rentrée.

– Comment vas-tu t’y prendre? demanda tante Thérèse.

– Qu’on me donne un grand verre » dit-il avec autorité.

Pépitou, de son côté, s’était emparé d’une boîte en carton, dont il espérait se servir comme d’un piège.  L’araignée se trouvait entre l’armoire et la tête du lit.

« Je vais essayer de l’attraper par la droite, dit l’oncle Julien.  si elle s’échappe vers la gauche, Pépitou, vous l’arrêterez.

– Comptez sur moi », dit Pépitou.

L’ombre de l’oncle Julien se coucha sur le mur.  Pendant qu’il préparait son intervention, les pattes de l’araignée se détendirent comme des ressorts.  à trois reprises, il colla violemment son verre contre la paroi blanche et nue, mais l’insecte, plus prompt que lui, ne se laissa pas coiffer.  Porté par ses béquilles velues, il se déplaçait follement en zigzag, au-dessus du lit.

« À vous, Pépitou! » dit l’oncle Julien.

Pépitou s’appuya d’un genou sur le matelas, visa et appliqua sa boite, lourdement, à côté du but.

L’araignée descendit vers la couverture.

« Vite! Vite! » cria tante Thérèse.

Déséquilibré par son premier effort, Pépitou donna de grands coups maladroits avec le carton pour empêcher la fugitive de poursuivre sa route.  Chaque fois, il arrivait trop tard.  Élisabeth, debout près de la porte, trépignait de dégoût et d’épouvante.

« Attention, Pépitou ! gémissait Geneviève. Plus par ici !… Tu vois bien, elle file ! elle file ! … Dépêche-toi, tu vas l’avoir ! … »

Soudain, l’araignée disparut.

« Elle est dans le lit ! hurla Élisabeth.

– Mais non, dit tante Thérèse, elle est partie.

– Elle n’est pas partie, elle est dans le lit ! » reprit Élisabeth, d’une voix enrouée par les larmes.

Tante Thérèse rejeta les couvertures, souleva l’oreiller, secoua les draps, l’araignée restait introuvable.

« Alors, elle est derrière ! » dit Élisabeth. Un peu confus d’avoir manqué leur chasse, Pépitou et l’oncle Julien écartèrent le lit de la cloison. Tante Thérèse, Geneviève, puis Élisabeth se hasardèrent dans la ruelle. Leur inspection les amena à conclure que l’animal s’était sans doute réfugié dans quelque trou.

« Elle en sortira la nuit ! balbutia Élisabeth. Elle se promènera sur moi ! Oh ! tante Thérèse, c’est affreux ! Je ne pourrai pas dormir ! Je t’en supplie, fais quelque chose ! … »

Henri Troyat, La Grive

Si vous désirez télécharger ce texte, le voici :

Différents textes de la semaine 23

*** Il fait parti de mon document de texte, vous le retrouvez p.5 à 7

Le chat et la souris ( texte- 5e année)


Mon troisième texte de la semaine prochaine.  Pour celles qui ont lu le texte au complet…  rassurez-vous (hihihi ) je n’ai puisé que la partie du texte acceptable!

La souris grise à moustaches noires fit un dernier effort et réussit à passer. Derrière elle, d’un coup, le plafond rejoignit le plancher et de longs vermicules de matière inerte jaillirent en se tordant lentement par les interstices de la suture. Elle déboula en toute hâte à travers le couloir obscur de l’entrée dont les murs se rapprochaient l’un de l’autre en flageolant, et parvint à filer sous la porte. Elle atteignit l’escalier, le descendit ; sur le trottoir, elle s’arrêta. Elle hésita un instant, s’orienta, et se mit en route dans la direction du cimetière.

« Vraiment, dit le chat, ça ne m’intéresse pas énormément.

– Tu as tort, dit la souris. Je suis encore jeune, et jusqu’au dernier moment, j’étais bien nourrie.

– Mais je suis bien nourri aussi, dit le chat, et je n’ai pas du tout envie de me suicider, alors tu vois pourquoi je trouve ça anormal.

– C’est que tu ne l’as pas vu, dit la souris.

– Qu’est-ce qu’il fait ? » demanda le chat.

Il n’avait pas très envie de le savoir. Il faisait chaud et ses poils étaient tous bien élastiques.

« Il est au bord de l’eau, dit la souris, il attend, et quand c’est l’heure, il va sur la planche et s’arrête au milieu. Il voit quelque chose.

– Il ne peut pas voir grand-chose, dit le chat. Un nénuphar, peut-être.

– Oui, dit la souris, il attend qu’il remonte pour le tuer.

– C’est idiot, dit le chat. Ça ne présente aucun intérêt.

– Quand l’heure est passée, continua la souris, il revient sur le bord et il regarde la photo.

– Il ne mange jamais ? demanda le chat.

– Non, dit la souris, et il devient très faible, et je ne peux pas supporter ça. Un de ces jours, il va faire un faux pas en allant sur cette grande planche.

– Qu’est-ce que ça peut te faire ? demanda le chat. Il est malheureux, alors ?

– Il n’est pas malheureux, dit la souris, il a de la peine. C’est ça que je ne peux pas supporter. Et puis il va tomber dans l’eau, il se penche trop.

– Alors, dit le chat, si c’est comme ça, je veux bien te rendre ce service, mais je ne sais pas pourquoi je dis « si c’est comme ça », parce que je ne comprends pas du tout.

– Tu es bien bon, dit la souris.

– Mets ta tête dans ma gueule, dit le chat, et attends.

– Ça peut durer longtemps ? demanda la souris.

– Le temps que quelqu’un me marche sur la queue, dit le chat ; il me faut un réflexe rapide. Mais je la laisserai dépasser, n’aie pas peur. »

La souris écarta les mâchoires du chat et fourra sa tête entre les dents aiguës. Elle la retira presque aussitôt.

« Dis donc, dit-elle, tu as mangé du requin, ce matin ?

– Écoute, dit le chat, si ça ne te plaît pas, tu peux t’en aller. Moi ce truc-là, ça m’assomme. Tu te débrouilleras toute seule. »

Il paraissait fâché.

« Ne te vexe pas », dit la souris.

Elle ferma ses petits yeux noirs et replaça sa tête en position. Le chat laissa reposer avec précaution ses canines acérées sur le cou doux et gris. Les moustaches noires de la souris se mêlaient aux siennes. Il déroula sa queue touffue et la laissa traîner sur le trottoir.

Boris Vian, L’écume des jours

J’ai puisé ce texte dans :

Si ce petit extrait vous intéresse, le voici : 

Différents textes de la semaine 23

***  il fait parti de mes textes de la semaine prochaine.  Il s’agit du 3e texte de mon document.

C’est un sournois ( texte-5e année)


***  J’ai choisi ce texte pour mon fils-3 qui a tendance à oublier qu’un animal doit être traité différemment qu’une personne ou un jouet.  Mes parents ont une ferme… c’est utile d’intégrer ça!  

Les moutons vivaient dans une vaste écurie spéciale, garnie tout autour de râteliers.  À ma première visite, devant l’arrivée du perroquet vert et rouge que j’étais, tout le troupeau s’enfuit, se massa dans un coin, en un bloc : on aurait jeté une bille qu’elle ne serait pas tombée entre les bosses de laine que faisaient leurs dos.  Je regardais avec curiosité ces petites bêtes avec leur queue courte et ridicule, leur tête étroite où il n’y a guère qu’un nez…

Je n’avais pas peur des moutons.  Ils étaient à ma taille.  je les frappais de la paume, et ma main tombait sur quelque chose de mou et d’huileux qui me semblait un sac de chiffons gras.  Je ne me méfiais pas, quand un mouton qui avait des cornes enroulées et le nez plus courbé que les autres s’avança vers moi, tête baissée.

« Attention au bélier! » cria Lucie.

Je n’avais pas eu le temps de me garer que je me trouvai les quatre fers en l’air sur le fumier, la respiration coupée.

J’eus à peine le temps de voir la troupe des moutons qui fuyait dans un autre coin de l’étable…  Mon évanouissement ne dura qu’un instant.

Je n’avais rien de cassé.  Lucie ne riait pas.  elle était devenue toute pâle et me frottait l’estomac.

« Ça va mieux, dis?  Tu n’as rien?

Je me forçai à sourire.  Quand elle fut bien certaine que je n’étais pas endommagé, elle parut tranquillisée.

– C’est un sournois.  Il faut se méfier.  Tu ne diras rien?»

Je secouai la tête…

Je me suis rendu compte, depuis ce jour-là, que les bêtes ne sont pas des jouets.  Cela ne m’a pas éloigné d’elles au contraire.  cela m’a enseigné à les respecter et à me les attacher par de bons traitements.  Le terrible bélier, je l’ai dompté par la gourmandise.

Peau-de-Pêche, Gabriel Maurière

Si vous désirez télécharger ce texte :

C’est un sournois

***Il fait parti d’un de mes textes la semaine prochaine.

J’ai puisé ce texte dans un petit manuel de lecture très ancien…